Quand j’ai perdu mon bébé, je me
suis sentie perdue et seule dans ma douleur. J’avais l’impression que personne
ne me comprenait. Les mots me manquaient pour hurler ma souffrance.
Petit à petit je me suis tournée vers des témoignages écrits. Tous aussi déchirants les uns que les autres, ils m’ont permis de mettre des mots sur mes émotions. Quelque part, ils aident à avancer. Le but de ces personnes qui écrivent leur histoire n’est pas de faire pleurer dans les chaumières mais de partager leurs sentiments et émotions pour se sentir moins seul.
Petit à petit je me suis tournée vers des témoignages écrits. Tous aussi déchirants les uns que les autres, ils m’ont permis de mettre des mots sur mes émotions. Quelque part, ils aident à avancer. Le but de ces personnes qui écrivent leur histoire n’est pas de faire pleurer dans les chaumières mais de partager leurs sentiments et émotions pour se sentir moins seul.
Pour moi, lorsque j’ai commencé à
écrire, c’était un véritable déversoir à mon désespoir. Ecrire au quotidien m’a
aidé à me vider de mes émotions que je ne contrôlais alors pas du tout. Et
puis, je ne voulais rien oublier de ce qui a fait ce que je suis aujourd’hui.
On ne veut plus souffrir mais on ne veut pas oublier pour autant. C’est là tout
le paradoxe de la douleur. On pense qu’en continuant à souffrir on n’oubliera pas
notre enfant. Il faut du temps pour assimiler qu’on peut à nouveau sourire, à
nouveau faire des projets sans pour autant oublier ce qui s’est passé. Cette
épreuve nous construit différemment dorénavant.
On a souffert, on souffre même
encore mais il existe une porte au loin qui s’ouvre peu à peu sur l’espoir. Les
larmes se font un peu moins chaudes et l’envie de reprendre le dessus pointe
enfin à l’horizon. C’est un combat c’est vrai, mais il peut se gagner.
Pour ce premier volet, j’aimerai
évoquer le témoignage de Laëtitia Lycke, L'Instinct de Vivre.
Cette jeune femme, maman de quatre enfants dont un petit garçon, Gabriel, qui s’est envolé pendant sa toute première grossesse. Son témoignage est poignant. Elle a dû faire face à son propre accouchement à seulement cinq mois et demi de grossesse. Loin de chez elle, en plein voyage de noces avec son époux, on imagine très facilement l’angoisse qu’elle a dû vivre pendant ces horribles moments. Mais elle raconte également comment elle a su reprendre le dessus pour vivre et ne pas partir rejoindre son fils.
Par le biais de son livre, elle
nous laisse sur une touche positive, nous encourageant à avancer sur notre
propre chemin de deuil.