mardi 18 avril 2017

L'IMPORTANCE DE PARLER DE NOTRE SOUFFRANCE


Quand on perd un enfant, c’est le voyage le plus solitaire qu’il existe de faire. Le degré de douleur est quasiment impossible à mesurer et à comprendre pour qui ne l’a pas vécu personnellement. Seules les personnes ayant fait la même douloureuse expérience peuvent concevoir l’immensité de souffrance que l’on doit surmonter.


 Au fur et à mesure que l’on avance dans le processus du deuil, il est impératif de trouver tous les moyens d’être soutenu et aidé pour ne pas vivre sa peine, seul et isolé. Le fait de parler, d’exprimer sa souffrance est important. Il faut s’approcher de quelqu’un de confiance (professionnel ou non) qui saura écouter notre malheur. Même si ce n’est pas évident d’exprimer ses sentiments et ses émotions, cela fait parti du processus naturel de guérison et de la reconstruction de soi.



Dorothée Sölle a écrit dans son livre Souffrance :

« La victime elle-même doit trouver une façon d’exprimer et d’identifier sa souffrance, il ne lui suffit pas de laisser quelqu’un s’exprimer à sa place. Si les gens s’avèrent incapables de parler de leur peine, ils seront détruits par elle ou avalés par l’apathie.

Sans la capacité de communiquer avec autrui, il ne saurait y avoir de changement. Devenir muet, n’entretenir absolument plus aucun relation, c’est la mort. »


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